"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Revue "Tendrel"

Retrouvez sur cette page des enseignements parus dans la revue "Tendrel" éditée par Dhagpo Kagyu Ling jusqu'en 2002.

Déouatchène

Shamar Rinpoché 

Dans cet enseignement donné à Dhagpo Kagyu Ling en juillet 1992, Shamar Rinpoché explique précisément comment reprendre naissance dans la terre pure de Déouatchène, le "Royaume de Grande félicité",

Si l'on observe les êtres et les différents royaumes dans lesquels ils prennent naissance, on se rend compte que ces royaumes sont variés. Certains sont d'ordre impur et les êtres qui s'y

manifestent expérimentent la souffrance. D'autres royaumes sont mixtes ; les êtres y expérimentent à la fois la souffrance et des situations agréables. Il y a enfin les royaumes de félicité dans lesquels les êtres goûtent uniquement le bonheur.

La renaissance dans tel ou tel royaume est fonction du karma de chaque être. Le karma induit la manifestation du royaume : les actions du passé sont la cause de sa manifestation, comme elles sont la cause de la renaissance des êtres dans ces royaumes dont la plupart sont par nature non durables.

Certains royaumes peuvent être qualifiés de "bons", d'autres de "mauvais", suivant qu'ils apportent le bonheur ou la. souffrance. Quoiqu'il en soit, ils sont le fruit du karma et sont donc de nature illusoire du point de vue du mahayana.

Selon l'approche bouddhiste du théravada (petit véhicule), on distingue deux choses : les êtres d'un monde et le monde lui-même.Le point de vue théravada considère que le monde est fait d'atomes existants, mais que la renaissance des êtres à l'intérieur du monde n'est due qu'à leur karma.

Mahayana ou théravada sont deux approches issues des paroles du Bouddha. Celui-ci a enseigné différents points de vue en fonction des multiples qualités des personnes qui recevaient ses enseignements. Il n'y a pas d'opposition ni de contradiction entre les deux points de vue du théravada et du mahayana.

Le théravada enseigne quelque chose qui est vrai jusqu'à un certain point; cela ne va pas à rencontre de la réalité, mais à un niveau plus profond, celui de la nature réelle des choses, les enseignements du mahayana deviennent également valables. Plutôt que contradictoires, ces deux explications sont complémentaires selon le niveau auquel elles s'adressent.

Par exemple, la terre est constituée d'atomes. Tous les royaumes, bons ou mauvais, sont constitués de terre et donc d'atomes. Les êtres apparaissant dans ces royaumes s'y manifestent en fonction de leur karma. Ce point de vue est commun au théravada et au mahayana.

Le théravada s'arrête à ce stade. Le mahayana va plus loin et dit : ces mondes dans lesquels apparaissent les êtres en fonction de leur karma ne sont pas véritablement constitués d'atomes. Ceux-ci n'existent pas réellement et appartiennent au domaine de l'illusion.

Avec ce point de vue du mahayana, on franchit une nouvelle étape consistant à dire que les éléments constitutifs de la matière ou du monde sont du domaine du karma; ce ne sont pas des entités réellement existantes. Pour démontrer cela, le mahayana a développé une métaphysique et une multitude de raisonnements logiques afin d'amener à la compréhension que les atomes n'existent pas réellement et qu'on ne peut pas trouver une entité existant véritablement.

On considère alors,, selon le mahayana, que la terre, le royaume que l'on habite, provient du karma : cette terre est simplement l'expression de l'illusion dans laquelle nous nous trouvons. Cette illusion peut être partagée : malgré la grande variété de karmas - chacun ayant un karma spécifique - des traits communs peuvent être trouvés dans ces karmas.

Ce sont ces traits communs qui font que l'on se retrouve à expérimenter avec les personnes autour de soi le même type de royaume, la même illusion. Les êtres sont innombrables et pourtant il existe des choses collectives, des types d'expériences partagées qui viennent de ces traits communs du karma. Bien sûr, à l'intérieur de ces manifestations collectives, chaque individu expérimente des choses particulières ; le karma individuel est d'une très grande variété.

L'approche du mahayana considère à la fois les êtres et le monde qui les accueille, le réceptacle, comme étant la production de l'illusion dans laquelle ils se trouvent. A partir de là, on comprend la véritable nature des phénomènes. Telle est la voie du mahayana.

Revenons à présent au monde de Déouatchène ou Royaume de Grande Félicité. Pour l'instant, nous n'avons pas la capacité de le percevoir ni de nous y rendre, parce que nous n'avons pas accumulé le karma nécessaire pour renaître en un tel lieu, même si ce royaume existe quelque part d'une certaine manière. Nous l'imaginons un peu comme la lune, mais nous n'avons pas la possibilité de le voir ni d'y renaître.

Déouatchène est une manifestation des actions du Bouddha Amitabha. Ce bouddha a parachevé les dix paramitas, et du fait du mérite ainsi accumulé, il a été à même de créer le royaume de Déouatchène pour le bienfait de tous les êtres.

Le Bouddha Amitabha était, au départ, un être ordinaire qui a généré la bodhicitta et développé beaucoup d'efforts pour atteindre l'état de bouddha. Pour ce faire, il a pratiqué les dix paramitas et les a menées à la complète perfection. Il a également formé beaucoup de souhaits et de prières d'aspiration afin de créer cette terre pure où les êtres puissent renaître facilement.

Grâce au parachèvement des paramitas et à ses prières d'aspiration, Amitabha a réussi à manifester cette terre pure, résultat d'un mérite accumulé depuis très longtemps, manifestation d'actions très méritoires accomplies dans le passé.

En fait, le Bouddha Amitabha n'a pas pratiqué dans le but d'atteindre l'Eveil. Il a suivi une autre démarche. A une certaine époque, il fut disciple d'un bouddha qui lui donna un enseignement particulier et lui expliqua comment un grand bodhisattva peut manifester une terre pure bénéfique à tous les êtres.

Le Bouddha Amitabha, en tant que disciple, apprit tout ce qu'il fallait faire pour atteindre ce but et manifester une terre pure à même de venir en aide aux êtres enfermés dans leur illusion et endurant les souffrances dues au karma.

Il y a des terres de félicité créées par le karma de certains êtres, mais ces terres sont de nature non durable, parce qu'elles sont toujours basées sur les émotions conflictuelles. Tant qu'il y a un ego, c'est-à-dire la croyance à un soi existant réellement, on est plongé dans l'ignorance, et des états d'affliction ainsi que des émotions perturbatrices se développent.

Ces émotions négatives nous poussent à entreprendre des actions imparfaites qui créent un karma, et de ce karma émerge un système illusoire. L'illusion nous soumet davantage au pouvoir des émotions qui créent à nouveau des actions; les actions amplifient la création de karma et celui-ci renforce encore l'illusion, etc. C'est ainsi que nous tournons et errons dans le cycle des existences conditionnées.

Les royaumes dans lesquels s'incarnent les êtres ordinaires sont ainsi créés par l'ego, par l'ignorance qui génère les émotions. Tout ceci fut expliqué à Amitabha par le bouddha dont il était alors le disciple. Ce bouddha lui expliqua également comment créer une terre pure dépourvue de toute caractéristique illusoire et émotionnelle.

Amitabha prit fermement le vœu de réaliser une terre pure par la seule force de son souhait, et œuvra sans répit afin de manifester une terre pure qui soit une aide pour tous les êtres dans la souffrance. Grâce à cette motivation, Amitabha obtint l'Eveil spontané et devint véritablement un bouddha. Il n'a pas atteint l'Eveil en poursuivant ce but : il s'agit d'un résultat inattendu de son activité altruiste. Ayant obtenu l'Eveil spontané du fait de sa volonté d'oeuvrer pour le bien de tous les êtres, ses souhaits se sont réalisés et cette terre pure est devenue manifeste: elle est le fruit de toutes ses prières de souhait.

Nous avons vu qu'il existe des mondes différents qui résultent de conditions différentes.

Certains mondes sont la conséquence d'actions entreprises dans le passé qui mûrissent en produisant un monde correspondant au karma.

D'autres royaumes sont le résultat à la fois d'actions et de souhaits du passé. Enfin, il existe des royaumes qui sont principalement le fruit des prières d'aspiration et des souhaits émis dans le passé. En observant le monde que nous habitons actuellement, nous nous apercevons qu'il fait partie de la deuxième catégorie; c'est un monde provenant a la fois des actions passées et des souhaits émis.

Par contre, si l'on prend l'exemple des royaumes infernaux, de ceux des esprits avides ou des états animaux, ils sont le résultat des actions négatives entreprises dans le passé. Quant aux terres pures, elles sont la résultante des aspirations et des prières de souhait; notamment la Terre de Grande Félicité, Déouatchène, est le résultat des aspirations et des souhaits du Bouddha Amitabha.

Si nous souhaitons renaître en Déouatchène, nous devons nous ouvrir à la prière de souhait d'Amitabha afin de recevoir la puissance de cette aspiration. Nous pouvons créer des causes qui nous placent sous l'influence des souhaits du Bouddha Amitabha et nous amènent à renaître en Déouatchène.

A partir du moment où l'on se connecte aux souhaits du Bouddha Amitabha, tout le karma présent dans notre courant de conscience est éliminé et ne se manifeste pas. Bien au contraire, la seule chose qui se manifeste est la réalisation du souhait du Bouddha Amitabha : la renaissance en Déouatchène. En effet, dans notre courant de conscience, nous avons un karma qui est la somme des traces des actions du passé.

II peut nous amener à reprendre naissance dans des royaumes marqués par la douleur et la souffrance ou au contraire par des expériences de bonheur. Dans tous les cas, ces expériences ne sont qu'un mûrissement éphémère du karma. Quand on est capable de recevoir la puissance des souhaits d'Amitabha, le karma positif ou négatif qui nous amènerait à renaître dans des mondes conditionnés se dissipe et laisse la place à la renaissance en Déouatchène.

Pour créer les causes qui nous mettront en rapport avec les souhaits d'Amitabha, notre pratique quotidienne doit nous conduire à développer l'attitude des bodhisattvas : c'est la voie de la bodhicitta.

Nous focalisons tous nos efforts sur une conduite de vie altruiste, une attitude d'esprit tourné vers autrui, et nous nous efforçons de diminuer les attitudes d'esprit négatives, les voiles, les obscurcissements mentaux qui génèrent la souffrance. Il faut éviter, entre autres, d'être sans cesse en train de s'auto-considérer ou de se situer dans les extrêmes de la jalousie, de la colère ou de l'agressivité.

La colère à éliminer est celle d'où découle la haine; lorsqu'on développe de la colère pour se protéger agressivement d'un entourage, cette colère est plus néfaste qu'une colère développée dans le but de venir en aide à autrui; la seconde colère n'est pas une émotion du même ordre que la première.

On pratique l'entraînement quotidien de l'esprit qui, par des efforts constants, permet d'accroître les qualités d'amour, de compassion et de patience et de faire décroître les états d'esprit négatifs. II est important de prendre les vœux de bodhisattva et de persévérer fermement dans cette attitude de bodhicitta : c'est plus qu'un vœu, il s'agit d'un engagement qu'il est bon de reprendre encore et encore. On peut le faire seul de manière à restaurer les endommagements à cet engagement dus à nos actions erronées.

Après la bodhicitta, le deuxième point important consiste à imaginer très fréquemment la terre pure de Déouatchène. Des soutras expliquent où elle est et ce qu'on y trouve ; les fleurs, les piscines, les rivières, les maisons-lotus, etc. Ils donnent aussi des descriptions du Bouddha Amitabha et des bodhisattvas présents dans cette terre pure.Il est nécessaire de penser fréquemment à Déouatchène de manière à s'y habituer car, du point de vue du mahayana, les mondes sont la manifestation du karma ou ds souhaits.

Et ce monde de Déouatchène est simplement le résultat des souhaits du Bouddha Amithaba. D’après les scientifiques, toutes les planètes et toutes les terres sont rondes. Je ne peux pas préciser si c’est le cas pour Déouatchène car toutes les formes sont possibles. Apparemment, lorsqu’on est dessus, c’est plat. On pourraoit penser que cet endroit est ennuyeux par sa platitude, mais les êtres qui sont en Déouatchène n'éprouvent pas du tout cette impression d'ennui. Il y a beaucoup de fleurs et d'arbres, tout un tas de choses magnifiques décrites dans des textes comme la "Prière pour renaître en Déouatchène." Je ne vais pas m'étendre sur ces descriptions. Lisez-les plutôt et habituez-vous à les imaginer.

Une fois lues ces descriptions, on visualise de mieux en mieux Déouatchène. On s'entraîne le plus souvent possible à penser qu'on est dans cette terre pure en présence des êtres qui la peuplent : le Bouddha Amitabha, Tchenrézi, Vajrapani et, présents en face d'eux, tous les bouddhas et bodhisattvas. On peut développer des pratiques de purification et notamment la récitation de la prière aux trente-cinq bouddhas.

Cette prière est d'une très grande puissance purificatrice. Elle comprend trois parties. La première consiste à visualiser les trente-cinq bouddhas, dont le Bouddha Amitabha, dans cette terre pure. Face à eux, on développe une très forte intention de purifier toutes les actions négatives entreprises dans le passé - la purification sera proportionnelle à la sincérité de notre intention. On reçoit la bénédiction des bouddhas et la purification a lieu.

On termine par une prière de dédicace. Il est vraiment important de se concentrer sur cet aspect de purification, qui comporte quatre phases en fait. D'abord, le souhait de bodhicitta. Ensuite, la visualisation des bouddhas présents en face de nous. Enfin, la purification. Pour terminer, on souhaite renaître en Déouatchène et que tous les êtres puissent s'y manifester d'eux-mêmes.

Quand on développe le souhait de renaître en Déouatchène, il ne faut attendre de mourir et de traverser le bardo ! Il n'est pas du tout nécessaire de traverser le bardo : il faut aller directement en Déouatchène. Le bardo, l'état intermédiaire du devenir, existe parce que le karma de cette vie s'achève doucement et qu'un autre karma mûrit lentement. Il y a une sorte de période de transition pendant laquelle l'esprit erre dans l'état intermédiaire.

Mais si l'on développe très fort le souhait de renaître en Déouatchène, le mûrissement est immédiat et on ne passe pas dans le bardo. Il faut donc développer puissamment ce souhait et concentrer fermement l'ensemble de ses efforts pour renaître dans la terre pure de Déouatcbène, où l'on ira alors directement. Cela sous-entend une pratique quotidienne intense.

On renforce cette pratique par celle de powa qui permet de transférer la conscience plus rapidement. Plus rapidement ne signifie pas qu'on risque de mourir dans l'instant et de rejoindre Déouatchène sur le champ, mais qu'effectivement au moment de la mort, on aura développé la capacité de se retrouver immédiatement dans cette terre pure.

 

La sadhana d’Amitabha, pratique du vajrayana .

 

La pratique d'Amitabha comporte différentes parties. La première consiste à se visualiser en tant que Tchenrézi à quatre bras émergeant d'un grand lotus d'excellente qualité. Lorsqu'on parle d'émerger d'un lotus, il faut comprendre que la partie inférieure est encore dans le cœur du lotus alors que la partie supérieure en émerge.

Tchenrézi aquatre bras. Deux mains sont jointes tenant un joyau qui exauce tous les souhaits, les deux autres tenant un rosaire (la droite) et une fleur de lotus (la gauche). En face de vous se tient le Bouddha Amitabha avec d'un côté Tchenrézi, de l'autre Vajrapani. Tous trois sont marqués des trois syllabes germes Om, Ah, Houng au niveau du front, de la gorge et du cœur. Dans le cœur du Bouddha Amitabha est un lotus surmonté de la lettre H ri, qui est entourée par le mantra OM AMI DEOUA HRI

Vous êtes Tchenrézi et tout ce que vous avez visualisé devant vous, vous le visualisez aussi à l'intérieur de votre corps : cette terre pure, le bouddha Amitabha, Tchem'ézi, Vajrapani, etc. Et à l'intérieur de votre corps, on retrouve, dans le cœur du Bouddha Amitabha, le lotus surmonté du disque de lune et des lettres du mantra.

Quand vous récitez le mantra OM AMI DEOUA HRI, vous imaginez qu'il se met à tourner dans le cœur du Bouddha Amitabha qui est en vous et de celui qui est en face de vous; la lumière émane, sort du front des bouddhas et de votre front, et s'en va toucher les royaumes des bouddhas et la terre pure d'Amitabha. Cette lumière revient ensuite porteuse de bénédiction sous la forme de millions de corps du Bouddha Amitabha, de lettres de l'alphabet et d'objets tels que le bol de mendiant rempli d'Amrita tenu par le Bouddha Amitabha, le dordjé, etc.

Cette pluie de bouddhas, de lettres et d'objets sacrés est absorbée en vous et en tous les êtres. Vous recevez de la sorte la bénédiction de tous les bouddhas. Telle est la visualisation pendant la récitation du mantra. Quand celle-ci est terminée, tous les bouddhas et bodhisattvas qui étaient en face de vous se résorbent en vous. Vous-même sous la forme de Tchenrézi et la visualisation à l'intérieur de votre corps disparaissez dans la nature propre de la vacuité.

A ce moment, si vous la connaissez, vous demeurez dans la méditation du mahamoudra. Dès que cette méditation est achevée, vous vous visualisez instantanément sous la forme de Tchem'ézi avec à l'intérieur de votre forme la terre pure avec des bouddhas. Pour finir, vous faîtes la prière de dédicace afin de dédier le mérite accumulé par cette pratique à tous les êtres. La pratique s'achève et on peut reprendre sa vie quotidienne.

En pratiquant tous les jours de cette manière, il est certain qu'on renaîtra dans cette terre pure après cette vie. Quoiqu'il en soit, il faut être très attentif au karma, aux actions qu'on entreprend, car si l'on entreprend des actions négatives, le fruit de cette pratique peut disparaître.

Le karma négatif le plus puissant est créé par l'esprit plus que parles actions. Le plus puissant karma négatif est engendré par des états de violente colère ou de très forte jalousie. Le désir peut également être un problème; cela dépend de quel type de désir il s'agit. Le fait d'être très attaché à quelque chose nous perturbe et risque de nous emporter.

Quoiqu'il en soit, le désir est une tendance qu'on peut transformer, alors que la très forte colère et la puissante jalousie restent toujours négatives. H n'existe pas de jalousie qui puisse devenir positive : toutes ses formes sont négatives. En ce qui concerne la colère, il y a quelques nuances; il peut y avoir de bonnes colères, n est important d'analyser ce qui s'élève dans l'esprit. Si l'on reconnaît qu'une forte émotion négative apparaît, il faut y remédier tout de suite. L'analyse des émotions qui s'élèvent dans l'esprit est aussi l'un des aspects de la pratique du mahamoudra.

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