"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Revue "Tendrel"

Retrouvez sur cette page des enseignements parus dans la revue "Tendrel" éditée par Dhagpo Kagyu Ling jusqu'en 2002.

La manifestation de l’activité de compassion : la précieuse bodhicitta

XVIIème Gyalwa Karmapa 

Le dharma tibétain est fondé sur le bouddhisme Mahayana. Au Tibet, il y a une tradition du Mahayana qui est spéciale. Il y a de cela plusieurs siècles, les mahasiddhas indiens rassemblèrent l’essence des enseignements du Bouddha, qui, par la suite, furent amenés au Tibet. De nos jours il est encore possible d’étudier ces textes au sein d’institutions éducatives. De plus, vous pouvez en venir à expérimenter les conséquences de votre pratique. J’ai confiance dans le fait que vous êtes tous à même d’avoir l’expérience du fruit de la nature de bouddha. 

Etre éclairé par la compassion du Bouddha

Le cœur de la pratique du Mahayana consiste à expérimenter la bodhicitta ou esprit d’Eveil. La bodhicitta peut être vue sous deux angles : l’aspiration à être bénéfique pour soi-même et pour les autres. Mais lorsque vous mettez réellement cette pratique en application, vous générez alors une bodhicitta qui vous inclut ainsi que TOUS les êtres. Il en va de même lorsque vous accomplissez une tâche. Si vous la faites avec l’intention d’être bénéfique pour les autres, et avec la compréhension de la loi de cause et effet, alors, vous générez de la confiance chez les individus. C’est ainsi qu’ils peuvent avoir une totale confiance dans ce que vous faites. 

Les moyens habiles de la bodhicitta vont vous permettre d’être efficaces dans l’aide apportée aux autres. L’activité des bodhisattvas se subdivise en quatre : la générosité, la parole agréable, la conduite bénéfique, une parole et une action cohérentes.

Un bodhisattva qui pratique la générosité et qui voit quelqu’un de pauvre, va spontanément lui donner de la nourriture, des vêtements ou tout de ce qui peut lui être utile. Les bodhisattvas savent aussi que les êtres n’écoutent pas vraiment si on leur parle sur le ton de la colère. Ils sont attentifs à la situation que vit chaque personne. Prenant ceci en compte, ils parlent sans rudesse, en douceur et calmement, de sorte que la personne se sente à l’aise. La conduite du bodhisattva lui permet d’adapter le dharma à de nombreuses situations, très diversifiées. 

Si vous considérez les religions asiatiques et occidentales, vous vous apercevrez que la foi en la religion est la même, même si les religions, elles, sont différentes. Par contre, si vous prenez en compte la philosophie, vous verrez une différence. C’est pourquoi, en Occident, les enseignants se doivent de parler en tenant compte des schémas de pensée des occidentaux. Ainsi, les graines du dharma peuvent véritablement pénétrer l’expérience des occidentaux. C’est donc dans cet état d’esprit là que les lamas prennent la parole.
Parce que nous vivons à une époque fortunée, que ce soit en Amérique, au Canada ou en Europe, le monde entier est éclairé par la lumière de la compassion du Bouddha. Aujourd’hui, de nombreuses personnes souhaitent pratiquer, et cela leur procure beaucoup de joie. Mais, pour pouvoir mettre en œuvre la pratique, il faut rencontrer la situation juste. Et cette rencontre elle-même, eh bien, c’est la bénédiction fabuleuse du dharma. Une fois que le pratiquant du dharma a reçu cette bénédiction merveilleuse, il est de sa responsabilité de transmettre à son tour les enseignements à ceux qui sont prêts à les recevoir.

La précieuse bodhicitta, racine du dharma

Ainsi que je l'ai mentionné au début de cet enseignement, la racine du dharma se trouve dans la précieuse bodhicitta. La bodhicitta, c'est la compassion envers les autres. C'est en ceci que réside le sens profond de tout ce dont j'ai parlé aujourd'hui. Certains pensent qu'il est très difficile de recevoir un tel enseignement. De plus, bien qu'ils aient reçu les enseignements, ils les croient très ardus à comprendre et extrêmement longs à réaliser. C'est peut-être vrai. Car, par exemple, tout comme dans le monde il est très malaisé d'obtenir ce qu'on souhaite, réaliser les enseignements profonds et secrets du dharma du Mahayana est également difficile.

En pratiquant le Mahayana il n'est pas facile de réaliser l'état de félicité ou l'Eveil. Mais en fait, tout dépend de votre esprit. Vous devriez suivre les enseignements du dharma, pratiquer, et garder à l’esprit avec précision la loi de cause et effet. Si vous faites ceci de façon régulière et avec confiance, il se peut que la réalisation ne prenne pas tant de temps que ça pour s'élever ! Il se peut que ce ne soit pas si difficile que cela finalement. Dans le Mahayana secret il est dit :

«En un instant, un événement devient particulier ;
«En un instant, l'Eveil est atteint.»

Toutefois, qu'il y ait ou non des pratiquants du dharma, cette ère est chaotique, remplie d'activités qui sont source de distractions. En une telle période, quel type de pratique devrions-nous mettre en oeuvre ? Nous pouvons prendre à titre d’exemple le point où nous en sommes de nos propres besoins : quels qu'ils soient, les autres ont les mêmes. Ajoutons à ceci le fait d'être bienfaisant pour les êtres et nous avons là le coeur de la pratique du dharma. 

On s'imprègne de cette idée d'être bénéfiques pour les autres. Si l'on a confiance dans la loi de cause et effet, tout ce que nous ferons donnera un excellent résultat. Prenons un autre exemple : dans ce monde nous avons l'habitude de dire : «Ce sont mes parents, c'est mon pays, c'est ma propriété, etc.».

Par contre, du point de vue bouddhiste, nous regardons tous les êtres et souhaitons profondément qu'ils puissent être soulagés de la souffrance et atteindre l'Eveil. Générant ainsi la bodhicitta, nous pratiquons pour le bienfait des autres. Cette pensée est absolument essentielle, non seulement pour l'activité du dharma, mais pour n'importe quelle activité dans notre existence.

Si gardant à l'esprit l'idée d'être bénéfiques pour les autres, nous récitons ne serait-ce qu’un seul «Om mani padmé Houng, alors, cela aidera à les libérer de la souffrance et à les amener à l’état de bouddha.
Je souhaite vous envoyer pensées et bénédictions, quelle que soit votre activité, et faire de nombreux souhaits pour votre longue vie.

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