"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Les réservations du programme d'été  sont ouvertes à partir du 26 avril à 9 h
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Le 25 janvier 2017

En décembre 2016, Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa, a présidé les Kagyü Mönlams, à Bodh Gaya, le lieu où le bouddha historique Shakyamuni a atteint l’éveil.

Karmapa a physiquement rencontré des milliers d’étudiants et, virtuellement, des centaines de milliers de personnes via la retransmission en direct des Mönlams sur sa page Facebook officielle.

Karmapa a transmis une initiation, guidé des rituels importants pour la lignée karma kagyü, est allé en des lieux de pèlerinage, a rendu hommage au bouddha historique et a accompli d’autres activités coordonnées par son association caritative officielle, la South Asian Buddhist Association (SABA, association bouddhique d’Asie du Sud). 

 

Les danses des lamas au temple Karma

Karmapa est arrivé à Bodh Gaya le 7 décembre. Les jours précédant le début des Kagyü Mönlams, un rituel de cinq jours - pratique extensive en relation avec Gourou Rinpoché - s’est déroulé au monastère de Son Éminence, Beru Khyentsé Rinpoché. Le rituel s’est achevé par deux jours de danses des lamas effectuées par les moines du monastère de Rumtek ainsi que par la communauté monastique de Beru Khyentsé Rinpoché. Le monastère de Rumtek est le siège principal de Karmapa en exil. 

L’essence de la danse sacrée est de parvenir à la reconnaissance que la nature de tous les phénomènes est l’union des apparences et de la vacuité. Les danseurs se visualisent sous l’aspect de bouddhas et expriment cela par le biais de la danse, implantant ainsi la graine de la libération chez les spectateurs.

Ces cérémonies élaborées impliquent des costumes colorés, des masques et des ornements des aspects paisibles et courroucés des bouddhas. Elles comportent une grande variété de pas de danse, de gestes, de chants et d’instruments de musique. 

      

 

  

 

Karmapa a expliqué que nous devons faire attention à ne pas être fascinés par l’aspect extérieur du rituel :

 

 

               Observez les enfants ici. Remarquez la façon dont ils regardent la représentation. Ils en profitent simplement, sans mettre des étiquettes définitives sur ce qu’ils voient. Dès que nous sommes fascinés par le déroulement coloré de la représentation, nous étiquetons immédiatement la scène et notre expérience comme « bonnes ». Nous faisons tous cela. Les spectateurs comme les acteurs sont dans le même bateau : nous croyons que nous donnons quelque chose à voir et vous croyez que vous y participez.

               Il s’agit d’un rituel, d’un rituel exotique. Nous sommes habitués aux rituels – de l’aube au crépuscule, nous sommes pris par des rituels : nous brosser les dents, prendre nos repas, boire du café, etc. – tout le temps. Fatigués des rituels habituels, nous en créons de nouveaux. Et finalement, ces derniers nous fatiguent également. La représentation rituelle que vous observez maintenant constitue une nouvelle expérience. Elle est exotique, grandiose et puissante. Nous pouvons être pris par ce spectacle. Pour certains, il peut même s’avérer impressionnant. Mais, nous finirons aussi par nous en lasser. Nos yeux se fatiguent de regarder les danseurs bouger de droite à gauche, tourner en rond de façon répétitive et nos tympans se fatiguent d’entendre les coups de tambours constants. 

               Il y a une sagesse dans le fait de réfléchir à notre attitude mentale. Il s’y niche une compréhension. Les représentations véhiculent un message codifié. En réalité, tout est une pièce de théâtre, un spectacle de magie, et nous pouvons observer les représentations en les reliant à la nature illusoire de la réalité. Cependant, quand nous devenons fascinés, nous jugeons instantanément, nous apposons instantanément une étiquette et alors la représentation rituelle n´est plus qu’une danse exotique.

               Ceci étant dit, nous croyons toujours aux bienfaits cachés, c’est ce qui nous conduit à être ici, à participer. Nous accomplissons des aspirations bénéfiques, des souhaits pour connaître une vie réussie, une nouvelle amitié, une meilleure société, etc., et il en résulte d’immenses bienfaits. Mais à ce moment précis de l’événement, nous ne devons pas être fascinés. Nous devons demeurer dans une lucidité qui ne juge pas, un état d’esprit qui considère cette représentation comme une scène codifiée de ce que la réalité est : une illusion, une pièce de théâtre.

 

 

Présentation de la coiffe rouge de l’activité à Jamgön Kongtrül Rinpoché

Une heure avant le début des cérémonies, le 11 décembre, le temple Karma était déjà empli des disciples dans l’attente. La cérémonie a commencé avec le gourou yoga du grand yogi Milarepa lorsque Karmapa, Son Éminence Jamgön Kongtrül Rinpoché et les autres rinpoché ont pris place.

Jamgön Kongtrül Rinpoché et son père, Beru Khyentsé Rinpoché, ont présenté à Karmapa des offrandes symbolisant le corps, la parole, l’esprit, les qualités et les activités éveillées. 

Karmapa a ensuite placé la coiffe rouge de l’activité sur la tête de Jamgön Kongtrül Rinpoché (à ne pas confondre avec la coiffe rouge de Sa Sainteté Kunzig Shamar Rinpoché, feu l’enseignant de Karmapa et le codétenteur de la lignée). Ce moment historique désigne Jamgön Kongtrül Rinpoché comme détenteur des transmissions du Dharma de la lignée karma kagyü et, en particulier, de la lignée de l’ordination monastique.

 

Seconde rencontre internationale karma kagyü

Les 12 et 13 décembre, la seconde rencontre internationale karma kagyü a pris place à Bodh Gaya, à l’instigation de Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa. Des représentants des divers monastères, centres du Dharma et régions du monde entier ont été invités pour deux jours d’échanges.

Le thème de la rencontre était la « chronologie : le voyage du bouddhisme, en général, et de la lignée karma kagyü en particulier, à travers les siècles et les continents. » Environ 25 personnes – rinpochés et lamas, moines et pratiquants laïques – venues de l’Orient et de l’Occident, ont été invitées à parler de leur relation à la lignée karma kagyü et de sa signification pour elles, sur le plan personnel et spirituel. La liste des intervenants incluait le Professeur Sempa Dorjé, Beru Khyentsé Rinpoché, les vénérables Shangpa Rinpoché, Sherab Gyaltsen Rinpoché, Nendo Rinpoché, Khenpo Chödrak Tenphel et des représentants des régions himalayennes et de divers centres en Europe, en Asie du Sud-Est et aux États-Unis. 

Le discours de clôture de Karmapa a mis l’accent sur la lucidité et l’acceptation de l’impermanence comme étant la base de toute forme d’activité :


        Le premier des quatre sceaux enseignés par le Bouddha énonce: « Tous les phénomènes composés sont impermanents. » Je peux voir, je peux sentir que toutes les réponses se trouvent exactement là. Nous n’avons pas besoin de faire un pas pour chercher ou trouver ceci. Ici même, là où nous nous tenons, nous pouvons voir l’impermanence. Un des plus grands exemples en est le passage en parinirvana de nos enseignants, de nos maîtres et de nos pères spirituels. Nous n’avons pas à regarder très loin en arrière : il y a un peu plus de deux ans, nous avons connu la plus grande perte, le plus grand parinirvana et depuis lors nous avons été témoins du parinirvana de nombreux grands maîtres. Si nous considérons vraiment cela de plus près, c’est extrêmement touchant. Cependant, peu importe la tristesse générée par de telles situations, il y a toujours quelque chose que nous pouvons en retirer, quelque chose de grande valeur, inestimable : il s’agit d’une manière concrète de montrer que les choses sont véritablement impermanentes. Ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise chose, cela est, simplement. Cela nous indique simplement où nous sommes, d’où nous venons et où nous nous dirigeons. Cela nous révèle tout : notre passé, notre présent et notre futur, ici même.

        La raison pour laquelle je dis cela est que nous avons tous un désir ardent, un sens de l’urgence. Nous comprenons les faits, comme le fait que nous avons besoin d’un sentiment d’appartenance, d’être ensemble, d’être unis — peu importe le terme employé. Nous avons tous ce sentiment et en nous dirigeant vers ce but, nous avons tous traversé des difficultés. Mais où est-ce que cela nous a conduits ? Sommes-nous heureux ici et maintenant ? C’est difficile à dire. Et si nous continuons ainsi, serons-nous heureux ? Serons-nous heureux si nous connaissons plus de réussite ? À nouveau, je n’en suis pas sûr. 

        Ce que j’essaie de dire, c’est qu’avant de mettre en œuvre une intention quelle qu'elle soit, avant de faire un premier pas, nous avons d’abord besoin de savoir où nous sommes. Si nous ne comprenons pas cela, nous pouvons faire des milliers, des millions de pas, sans aller dans aucune direction. Si nous connaissons notre situation et que nous effectuons un premier pas à partir de là, tout vaudra la peine, peu importe le nombre de pas que nous accomplirons. Cela peut être quelques pas, tout au plus, mais ils auront alors beaucoup de sens.

        La première chose à faire est donc d’acquérir une certaine notion — une compréhension directe, si possible — du fait que tous les phénomènes composés sont véritablement impermanents. Il s’agit de voir qu’en ce moment même, alors que nous marchons et parlons, nous sommes véritablement impermanents. La nature des choses est ainsi et si nous sommes capables d’être en contact avec cette nature, nous pourrons alors construire tout ce que nous voudrons — des organisations, tout réunir au sein d’une même structure, adopter un système, ou tout autre chose. Il n’y a aucune restriction, aucune limite — aussi longtemps que cela apporte un bienfait aux êtres, nous pouvons le faire. Mais avant de faire ce premier pas, nous devons vraiment comprendre notre situation. Sans cette compréhension, tout est un peu futile.

 

En accord avec le souhait de Karmapa de reconduire cette rencontre chaque année, tout le monde se réjouit de se réunir à nouveau en décembre 2017.

Les Kagyü Mönlams

Les Kagyü Mönlams ont attiré des milliers d’étudiants, laïques comme monastiques, d’Inde et du monde entier. De nombreux grands lamas ont assisté Karmapa pour guider les cérémonies.

Durant ces quelques jours, les dons traditionnels de couvertures et de nourriture à la population locale ont été distribués. Karmapa s’est rendu sur des sites bouddhiques importants de la région et il a transmis l’initiation de Tsépamé, le bouddha Lumière infinie, à plus de 7000 personnes.

L’activité principale était, bien sûr, la récitation ensemble de la Reine des prières de souhaits de Samantabhadra.

Pour la première fois, des étudiants ont pu se joindre à ces récitations grâce à la retransmission en direct sur Facebook. Vous pouvez voir, ci-dessous, une vidéo de la première journée.

Coordonnées

   Dhagpo Kagyu Ling
Landrevie - 24290 Saint-Léon-sur-Vézère - tél : 05 53 50 70 75 -
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Dhagpo, siège européen de la lignée Karma Kagyu, est membre : 

 
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de France
 


European Buddhist
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