"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Les réservations du programme d'été  sont ouvertes à partir du 26 avril à 9 h
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Le 25ͤ cours d’été est terminé : l’état d’éveil, le bouddha qui se décline en trois corps et en cinq sagesses, a été expliqué en détail. Dans ses multiples explications, khenpo Chödrak Rinpoché a le don de questionner nos croyances, celles que nous prenons pour des certitudes. Il nous conduit à revisiter, par exemple, des notions telles que les méditations du calme mental et de la vision profonde. Lorsque nous parlons de samatha (le calme mental ou shiné) et de vipashyana (la vision profonde ou lhaktong), la réaction première est d’associer ces deux termes exclusivement à la méditation.

Voici ce qu’en dit Khenpo : « Il n’y a pas de pratique bouddhiste qui n’appartienne à samatha ou à vipashyana ; bien souvent, les gens limitent ces deux pratiques à ce qu’ils considèrent être la méditation. Une personne qui ne perçoit pas cela et pense que l’étude du Dharma n’appartient pas à une de ces deux pratiques montre qu’il ignore le bouddhisme. L’acte de faire une offrande appartient à une de ces deux catégories également. Jamgön Kongtrül dans l'Entrée en la connaissance l’explique : ”Une personne qui ne peut faire entrer une pratique bouddhiste dans une des deux catégories de samatha ou de vipashyana ne sait pas ce qu’est le bouddhisme.” Si, en étudiant, on se focalise sur chaque mot, c’est samatha. Et contemplant le sens derrière les mots pour en acquérir une véritable compréhension de la réalité, c’est vipashyana. »

Durant le cours d’été, nous partons parfois dans les détails d’un sujet apparu au fil des questions des participants, mais nous sommes toujours ramenés à l’essentiel. Comme cette citation du maître accompli sakyapa Dechung Kunga : « Le sens de tous les enseignements du Dharma et des instructions clés est celui du refuge. » Nous sommes alors invités par Khenpo à pratiquer le refuge pour en déployer toutes les significations : « Lorsque nous récitons la formule du refuge ensemble pendant un rituel, bien sûr que nous suivons le rythme du groupe. Mais une fois seul à la maison, lorsqu’on récite le refuge en disant : ”Je prends refuge en le Bouddha”, il est bénéfique de s’arrêter et de contempler ce que sont les qualités du Bouddha. Nous pouvons faire de même pour le Dharma et le Sangha. » C’est ainsi que le refuge devient une exploration progressive du sens. Sangyé Nyenpa, disciple du XV˚ Karmapa, était connu pour accomplir chaque jour en trois heures une pratique sensée durer une demi-heure, car il prenait le temps de contempler les mots qu’il récitait.

Dans le cours d’été, il y a aussi une dimension historique : nous revenons aux origines des pratiques que nous accomplissons. Nous apprenons comment, par exemple, Gampopa a intégré, au XII˚ siècle, la pratique de l’entraînement de l'esprit (le lojong) dans la tradition kagyü, la rendant ainsi accessible au plus grand nombre. En effet, la pratique de l’entraînement de l’esprit permet une transformation intérieure en profondeur grâce à la pratique de la compassion ; c’est elle qui prépare le pratiquant à l’approche de la connaissance « illuminante » du mahamudra et des méditations les plus profondes de notre tradition. Ce que nous pratiquons aujourd’hui est le fruit de l’activité des maîtres qui ont consacré leur vie à faire que cette connaissance reste vivante.

Il reste deux thèmes qui, au fil des cours d’été, reviennent en boucle et sous les aspects les plus variés. Khenpo Rinpoché nous rappelle régulièrement que la voie que nous parcourons est celle du mahayana, le grand véhicule, qui a deux références : tous les êtres et l’éveil. Les êtres sont l’objet de notre compassion et l’éveil suppose que nous ayons reconnu l’absence de soi de l’individu et des phénomènes. Ces deux thèmes récurrents, la compassion et la connaissance supérieure, sont d’ailleurs les deux aspects qui seront étudiés l’année prochaine.

C’est le Soutra du diamant qui sera enseigné en juillet 2018, un des soutras les plus connus du bouddhisme du grand véhicule qui décrit en détail la voie des bodhisattvas. Je souhaite que soient nombreux ceux qui viendront éprouver cette expérience de la transmission des textes : une immersion dans la connaissance universelle transmise par le Bouddha.

Puntso, responsable du programme de Dhagpo

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