"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Les réservations du programme d'été  sont ouvertes à partir du 26 avril à 9 h
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Le 25 février 2022


Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa, partage le message suivant après les récents événements en Ukraine.



 

 

 

Chers amis du Dharma,

J’ai suivi l’actualité internationale d’aussi près que possible et chaque nouvelle m’a causé beaucoup d’inquiétude et de tristesse. Je suis peut-être l’un de ceux qui pensent que cette pandémie est déjà assez inquiétante pour le monde et que parmi les nombreuses guerres qui font rage depuis le commencement de cette pandémie, la situation actuelle en Ukraine est particulièrement préoccupante.

Que pouvons-nous faire en tant que pratiquants ? Devons-nous, comme citoyens du monde, tenter de stopper une telle situation ? Avons-nous la capacité de la prévenir, de l’éviter ? Ou bien devons-nous laisser les choses suivre leur cours ? J’ai bien peur qu’il n’existe pas de réponse simple à ces questions.

Néanmoins, en tant que pratiquants reliés aux membres d’une famille, à des amis – jeunes et vieux, bien portants, malades ou mourants – nous pouvons ressentir la nécessité d’être forts pour eux, d’assumer la responsabilité pour eux.

Cela signifie-t-il pour autant que nous devons nous forcer à faire preuve de force et de courage en niant notre propre combat contre la peur ? Pas nécessairement, je pense.

Être là pour eux et apaiser leur cœur est bien sûr notre pratique, mais ce que cela signifie est d’accepter que la vie soit un constant changement, ce qu’elle sera toujours.
En ce sens, nous n’avons peut-être pas besoin de faire semblant d’être forts. En acceptant que la vie change constamment ou qu’elle soit impermanente, nous pouvons laisser la peur s’écouler, tout comme nous nous laissons expirer sans nous soucier de savoir si nous pourrons à nouveau inspirer ensuite. Cette pratique peut transmettre à nos familles et à nos amis – jeunes et vieux, bien portants, malades ou mourants – l’impression de force et de courage qu’ils souhaitent ressentir et recherchent chez nous.

L’acceptation de l’impermanence peut évidemment provenir d’une pratique formelle dans laquelle nous nous sommes investis depuis toujours.
Dans l’absolu, nous ne pouvons pas trouver de réponse à la question de pourquoi la vie change constamment. Même les bouddhas n’ont pas trouvé la réponse à cette question. Par conséquent, si vous avez l’impression de ne pas savoir pourquoi tout cela se produit, sentez-vous absolument libres et confiants de dire « je ne sais pas ». Pourquoi le ferions-nous, ou pourquoi le ferais-je ? Ce soi, ou ce je, ne le saura jamais.

Pourtant, à un niveau conventionnel, ou pour communiquer, le Dharma que les bouddhas ont partagé en « tournant la roue de l’enseignement » fournit toutes les réponses. Si vous pensez que les gens cherchent des réponses et des faits, alors, afin d’éviter le mauvais usage de la causalité en blâmant les autres, commencez par lire le Précieux Ornement de la libération ainsi que les longs soutras.

J’ai confiance en ce que les dirigeants du monde font tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de terribles conséquences, mais nous devons accepter qu’ils restent des êtres humains. Cela signifie qu’ils sont accablés par des décisions et des choix, même s’ils ne veulent pas choisir. « Être ou ne pas être ». Tous les choix qu’ils doivent faire sont basés sur un double héritage de prospérité et de pauvreté. Il n’y a aucun moyen d’y échapper lorsqu’on choisit, donc la nature même du choix est à la fois positive et négative.

Et cette illusion du choix est ce qui nous hypnotise. Pratiquer le Dharma du Bouddha signifie ne pas donner d’emprise aux choix et aux décisions. Cela signifie que nous décidons uniquement pour ceux qui se trouvent encore pris par le sortilège de l’hypnotisme.

L’ensemble des six domaines d’existence se trouve hypnotisé par le choix ; par conséquent, il y a d’autant plus de raisons de réciter les six syllabes de Chenrezik, l’aspect empreint de compassion de tous les bouddhas : Om Ma Ni Pad Mé Hung.

Avec mes prières,

Thayé Dorjé,
Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa


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