"Le bouddhisme est un mode de vie par lequel nous développons les qualités de notre esprit.
C’est un mode de vie très particulier, car c’est une façon d’atteindre le bonheur
sans nuire à autrui."

LE XVIIe GYALWA KARMAPA, TRINLEY THAYÉ DORJÉ

Les réservations du programme d'été  sont ouvertes à partir du 26 avril à 9 h
→ Inscriptions ici

 

Chers amis,
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, nous allons voyager en France même, pas si loin que cela de Dhagpo Kagyu Ling, puisqu’il s’agit de son centre frère, Dhagpo Kundreul Ling, en Auvergne, sur les contreforts de la chaîne des Puys.  
Pour ceux qui ne connaissent pas, Kundreul Ling rassemble deux lieux monastiques, un pour les hommes, au lieu-dit du Bost, et un pour les femmes, à Laussedat ; ainsi que 10 centres pour faire des retraites d’une durée de 3 mois, de 3 ans ou plus longues encore.

Deux centres de retraite de 3 ans pour les hommes, dans un ancien corps de ferme bien rénové.
Deux centres de retraite de 3 ans

Il y a aussi un centre de retraite, Pendé Ling, qui permet d’accueillir tous ceux qui veulent se retirer pour de plus courtes durées, de quelques jours à quelques semaines. On y organise également des stages grand public.

Le centre de retraite Pendé Ling, en contrebas du temple, lors d’un des rares épisodes de neige.Le centre de retraite Pendé Ling

On peut aussi admirer un grand temple dont l'architecture est d'inspiration tibétaine, lieu de rassemblement pour  toute la communauté, monastique et laïque, lors des grands événements qui rythment sa vie.

Le temple et la communauté monastique et laïque lors de la venue de Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa, en 2008.Le temple et la communauté monastique et laïque

Enfin, tout au long de l’année, un programme d’activités spirituelles comprenant des journées de méditation, des stages à thème de quelques jours ou des retraites de groupe permet à chacun de découvrir la voie du Bouddha en accord avec ses disponibilités et ses centres d’intérêt, qu’il s’agisse de la méditation, de la philosophie bouddhique ou encore du travail avec les émotions, par exemple.

Le temple en avril 2015, lors d’un enseignement de lama Jigmé Rinpoché.
enseignement de lama Jigmé Rinpoché

Environ 80 personnes vivent à Kundreul Ling, la moitié au monastère et l’autre moitié dans les centres de retraite de 3 ans, 3 mois, 3 jours.
Initiées par lama Guendune Rinpoché en 1984, ces retraites traditionnelles de 3 ans ont vu passer plus de 500 personnes. Suite à cette expérience profonde et enrichissante, beaucoup se sont impliquées dans le partage de l’enseignement du Bouddha ou encore dans la vie des centres de par le monde, en Asie, aux Etats-Unis, au Brésil, ainsi que dans de nombreux pays d’Europe.

Les cérémonies dites du gutor, dont je vais témoigner ici, sont une des occasions, pour tous ceux qui le peuvent, de se retrouver autour de la pratique spirituelle que nous avons effectuée en retraite de 3 ans. En l’occurrence, le gutor est une accumulation de 7 longs rituels de Mahakala, chacun durant 10 heures.
Mahakala est un rituel dont le but est de favoriser la paix et la protection dans le monde. On y évoque divers aspects de l’éveil, et on y répète inlassablement des souhaits pour la prospérité de tous et l’amoindrissement de tout ce qui fait souffrir les êtres : les famines, les guerres, les catastrophes naturelles, mais aussi ce qui est à l’origine de toutes sortes de conflits, à savoir nos émotions perturbatrices, comme la colère, la jalousie, l’orgueil ou encore l’avidité.
Lors de cette grande accumulation, le rituel quotidien commence à 7 h du matin et se clôt vers 19 h 30, et ce durant 7 jours. Suivant le calendrier lunaire en vigueur dans notre tradition, cela prend place juste avant le nouvel an tibétain, qui avait lieu le 9 février cette année.

Les offrandes sont faites devant l’autel de Mahakala du grand temple, autel qui rassemble les représentations symboliques des différents aspects qui sont évoqués. Ce sont des statuettes en argile séchée, peintes et décorées de fleurs en pâte à modeler. Nos spécialistes, les chöpöns ou « maîtres des offrandes », se sont formés au cours de voyages répétés en Inde, dans les monastères de notre tradition, depuis une vingtaine d’années.
Maintenant, ils sont heureux de pouvoir en faire d’aussi belles que là-bas !

L’autel de Mahakala et les représentations symboliques.
L’autel de Mahakala

Cette année, plus de 80 lamas et drouplas sont présents, certains venant de Berlin, de Suède ou de Grèce !
En participant à ces rituels, nous nous reconnectons avec l’influence spirituelle de ce lieu et de cette pratique que nous avons effectuée en retraite, une heure par jour pour tous, et 12 heures par jour durant un an pour ceux qui ont eu la chance de la pratiquer en 2e retraite de 3 ans.

Une dizaine de grands tambours rythment les récitations, donnant à celles-ci une énergie peu commune !

Durant les pauses, les moins âgés prennent soin de leurs aînés ! Car ce n’est pas si facile de réciter en étant assis 10 heures par jour et un peu de bien-être relatif via un bon massage fait du bien !
 
 un bon massage fait du bien !

Durant les pauses, on ne se repose pas beaucoup puisqu’il faut réaliser les dizaines de tormas, ou gâteaux d’offrandes, qui seront présentées durant le rituel.
D’autres font le ménage, d’autres préparent les offrandes de nourriture et d’autres encore se perfectionnent aux instruments pour préparer la relève !

Mais toutes ces tâches se font dans la bonne humeur, car on est à la fois heureux de se retrouver et de participer à cette grande accumulation de rituels pour le bien de la planète, qui en a grand besoin !
C’est le sens de la pratique spirituelle qui nous relie tous les uns au autres, au-delà des différences de génération, de culture ou de vie ; qui nous relie à notre richesse intérieure, à travers des souhaits de paix et de prospérité pour le monde.

Confection des tormas durant la pause du déjeuner.

On reprend le rituel à 14 h 30. Ce jour-là, le soleil a bien voulu réchauffer la calotte crânienne de quelques-uns !


Le rituel se conclut le soir par une offrande symbolique de nourriture à tous nos maîtres.
Ce n’est pas très clair sur la photo (!), mais les monastiques qui sont debout présentent des assiettes chargées d’offrandes qui seront déposées sur les trônes des maîtres.

des assiettes chargées d’offrandes

Tout à la fin, on récite des souhaits pour le prompt retour de Kunzig Shamar Rinpoché, afin qu’il reprenne naissance rapidement, car tous les êtres ont encore besoin de lui, de son immense bienveillance et de son rire éclatant !



Cette grande accumulation s’achève le dernier soir par un rituel de jinsek, offrandes dans le feu, réservé aux lamas et drouplas qui ont fait une retraite de 3 ans, car c’est un rituel assez spécifique.
C’est pour cela qu’il n’y a pas de photos ! Désolé !
Cela s’est passé dehors, sur le parvis du temple, par moins 5°. C’était beau et glacé, et donnait chaud au cœur !
Le surlendemain, le premier jour de l’année tibétaine, le jour du Lossar, on effectue une ultime pratique de Mahakala tôt le matin, de longueur moyenne – 4 heures seulement.
Puis on partage avec les très nombreuses personnes, plusieurs centaines, venues spécialement pour ce jour-là, les vastes offrandes de nourriture apportées par tous !

Toute cette activité de Mahakala étant indissociable de celle de Karmapa, c’est en ayant ses paroles de paix à l’esprit que l’on entame la nouvelle année du Singe de Feu !

La paix est pleine lucidité.
Dans cet état lucide, nous cultivons et associons compassion et sagesse.
Dans cet état lucide, nous sommes vivants, conscients ; nous assumons la responsabilité de nos actes.
Dans cet état, nous ne sommes pas dirigés par les émotions ; nous contrôlons nos émotions et nos actions.
Dans cet état, nous sommes patients, non violents et nous ne portons pas de jugement.
Dans cet état, nous nourrissons notre richesse intérieure – nos valeurs innées – et les équilibrons
avec la richesse extérieure (matérielle) de façon à accomplir le bien de tous les êtres sensibles.
Ceci est la paix.

Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa

À mon tour de vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année du Singe de Feu !
Puisse-t-elle vous apporter, joie, santé, prospérité et surtout les accomplissements, tant spirituels que matériels,  dans tout ce que vous entreprendrez pour le bien de tous – vous-même, votre famille et tous les êtres aussi nombreux que vaste est l’espace !

Jean-Guy

Coordonnées

   Dhagpo Kagyu Ling
Landrevie - 24290 Saint-Léon-sur-Vézère - tél : 05 53 50 70 75 -
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Dhagpo, siège européen de la lignée Karma Kagyu, est membre : 

 
Fédération Française
des Centres Bouddhistes
Karma-Kagyu


Union Bouddhiste
de France
 


European Buddhist
Union