À la découverte de l’activité de Karmapa
dans le sillage de Jigmé Rinpoché…

La suite du reportage de lama Jean-Guy en direct des Kagyu Mönlams.
[lire le jour 1 : L'arrivée de Karmapa]
[lire le jour 2 : Le pic des Vautours]

 

 

Bodh-Gaya, jeudi 17 décembre 2015

Chers amis,

Aujourd’hui, je vous propose une petite promenade autour du stoupa de Mahabodhi, à la rencontre des divers groupes de pèlerins et pratiquants.

 

Voici un groupe de pratiquants de Thaïlande,
les monastiques en jaune safran et les laïcs en blanc.
Dans cette tradition, le maître parle derrière une sorte de paravent qui cache son visage.

L’enceinte que l’on voit à gauche de la photo 
est celle qui délimite le chemin de circumambulation intérieur, au plus près du stupa.

 

Nous sommes maintenant à l’intérieur de cette enceinte, entièrement pavée de marbre blanc.
C'est une aire de pratique très fréquentée.
Dans la zone sud, à l’ombre de l’arbre de la bodhi, on voit ici des tibétaines faire des grandes prosternations.

 

Un peu plus loin, deux pratiquants méditent, chacun dans son style…

 

Un autre style …

 

Une femme de Thaïlande avec sa tablette numérique…

 

Le style français… de Corse…

 

Certains pratiquants font le tour du stoupa, non pas en marchant, mais en se prosternant,
ce qui nous fait une vitesse de pèlerinage de 200 m … à l’heure.
Au Tibet, certains font le pèlerinage depuis l’est du Tibet, le Kham, jusqu’à Lhassa,
soit 2000 km, en avançant à pied de cette manière.
D’après mes calculs, il leur faut à peu près 2 ans pour parvenir à destination…

 

Ce groupe de pratiquants laïcs est guidé par un moine, qui rythme leur récitation en frappant sur une petite cloche de bois.

 

Juste sous l’arbre la Bodhi, un groupe d'élèves d’une école du Sikkim participe aux récitations de notre Kagyu Mönlam.
Ici, c’est la pause, et elles sont occupées à papoter.

 

En passant, je remarque deux pratiquants sur de jolis trônes …
Vous aurez sans doute reconnu Bérou Kyentsé Rinpoché et son fils, Jamgön Kongtrül Rinpoché.

 

Plus loin, faisant le tour du stoupa par le korwa le plus extérieur, une mère et sa fille du Ladhak, je crois.

 

Tout autour du stoupa, à l’ombre des arbres, on trouve des zones aménagées
pour ceux qui souhaitent s’adonner à la pratique des grandes prosternations.

 

Ici, deux nonnes du Sikkim causent pendant leur pause avant de reprendre l’effort.

 

Et voici une mère et ses trois filles, heureuses d'être là.

 

Là encore, toute une famille a fait le pèlerinage, depuis les grands-parents, les oncles et tantes, jusqu’aux enfants,
lesquels s’appliquent à bien joindre les mains lorsque je leur propose la photo !

 

La beauté et la gravité des visages me surprend parfois,
surtout lorsqu'ils étaient tout sourire lors de la discussion préparatoire à la photo !

 

Revenant au sein de notre "petit" groupe kagyüpa de quelque 3 000 personnes,
je croise le regard et le sourire de ces nonnes.

À l'arrière-plan, on notera la présence de Micha, un des membres du secrétariat de Karmapa,
très classe, en costume cravate.

 

Quelques occidentaux …

 

Certains ne nous sont pas complètement inconnus…

 

Un fils et ses deux parents

 

Même les escaliers sont occupés par des pratiquants, très concentrés…

 

La relève ?

 

3 générations de pratiquants réunies

 

En passant, je rentre sous la tente de l’aide médicale proposée par le Karmapa Healthcare Project,
et je tombe sur cette  patiente, sous traitement d’acupuncture. C’est sa maman qui officie, me dit-elle…

 

Chaque année, le Karmapa Healthcare Project (KHCP), une organisation à but non lucratif,
offre des consultations médicales et des traitements gratuits aux pratiquants réunis pour les Kagyu Mönlams.
Médecins généralistes, dentistes, praticiens de la médecine tibétaine, acupuncteurs, infirmières... tous sont bénévoles.

 

Sous une tente, un peu différente, utilisée cette fois pour éviter de se faire piquer… par les moustiques.

 

Ces deux-là s’entendent comme larrons en foire !
L’un fait des offrandes d’encens, tout autour du stoupa, et l’autre des offrandes de prosternations.
Ils s’appellent mutuellement ‘Le gros’ et ‘Le maigrichon’ !

 

Le coin des anciens…

 

Un petit coquin !

 

 

Revenant vers l’intérieur du korwa, nous rencontrons un groupe de thaïlandaises,
qui offrent des feuilles d’or sur de petites stèles représentant la marche du Bouddha juste après son éveil.

 

Enfin, devant l’entrée principale du temple du stoupa,
je remarque le groupe des moines du Karmapa gardant une petite porte verte.
Cela tombe bien, car j'aimerais prendre une photo du pratiquant, qui est notre référence à tous.

 Eh bien, il va falloir vous contenter de cette photo, 
car il est derrière la porte et ne va pas la franchir prochainement.
En effet, Karmapa passe plusieurs heures à méditer dans cette toute petite pièce, où l’on ne peut se tenir debout,
et qui abrite une statue de Tara apparue spontanément sur un rocher.
Comme il l'avait annoncé, à la suite de départ de Shamar Rinpoché,
Karmapa passe la majeure partie de son temps en retraite, à pratiquer.

 

À demain !

 

Jean-Guy