Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe Gyalwa Karmapa, partage une méditation à propos des concepts et de la nature humaine.
Nous n’avons pas à endosser le fardeau d’essayer de prédire l’avenir.
La nature mystérieuse de l’avenir ne peut être saisie en aucune façon.
L’avenir restera toujours dans l’avenir.
Par conséquent, nous pouvons uniquement nous fier à des prévisions et prendre [nos] précautions.
Il est même utile de réfléchir à l’avenir à ce moment-là ;
De voir que l’avenir est incertain et mystérieux.
Nous osons alors l’envisager sans aucune décision, c’est-à-dire sans inquiétude.
Ce concept de l’avenir est un miroir du passé.
Penser à ce qui s’est déjà passé stimule l’émerveillement.
C’est cela l’avenir.
Il est évident que nos yeux et nos portes sensorielles ne peuvent pas voir le passé ni l’avenir.
Seul notre esprit conceptuel le peut.
Le temps est un concept et seul un moyen conceptuel peut percevoir les concepts.
Si nous comprenons cela, nous pouvons nous rendre compte que les concepts n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité.
Pourtant, oser utiliser des concepts pour regarder la réalité peut être considéré comme la chose la plus humaine à faire.
Qu’est-ce qui est humain ?
Est-ce ce corps ?
Cet environnement externe et interne est-il humain ?
De toute évidence, non.
L’humanité est une force de la nature qui essaie désespérément de se relier à la réalité ou à la vie avec des concepts comme le temps.
Cette tentative n’est ni bonne ni mauvaise.
C’est juste la façon d’être des humains.
Mais si nous considérons ce schéma humain avec soin, nous pouvons trouver une beauté inimaginable – les humains essaient de faire quelque chose qui ne pourra jamais être fait : nous essayons d’arranger la vie en utilisant des concepts.
Trouver le courage d’en être témoin, c’est une pratique spirituelle.
Donc, pratiquez !