Dimanche dernier, ce fut une nouvelle occasion de se rassembler pour la pratique Sauver des vies dans le cadre des 40 ans de Dhagpo; un moment privilégié durant le stage de Thinley Rinpoché.
Cette pratique nous relie au temps qui passe, à la valeur de la vie, son caractère précieux et impermanent, à l’importance de nos actes au quotidien, à l’effort nécessaire pour préserver nos biens, communs ou plus précieux, tel un centre de Dharma. Facile à effectuer chez soi ou en grand groupe, cette pratique est bénéfique pour ceux à qui on la dédie comme pour soi.
Je partage avec vous le témoignage de Martin, un des organisateurs de cette pratique et un défenseur dévoué des droits des animaux :
Dimanche 5 juillet, 11h du matin, nous arrivons, Miro et moi à l’élevage de cailles de Salignac-Eyvigues. L’éleveur sélectionne une à une les 58 femelles et 12 mâles qui seront sauvés. Toutes les autres, âgées de 6 semaines, seront abattues dans la semaine.
Arrivés à Dhagpo vers 12h30, nous les plaçons dans une volière à l’ombre avec de l’eau et des graines. Enfin, elles ont un peu de place pour faire quelques bonds et courir un peu.
A 17h prend place la pratique en présence de Thinley Rinpoché et des stagiaires présents ce week-end. Des souhaits sont réalisés pour de meilleures renaissances.
17h45, les cailles sont replacées dans leurs cartons de fortune. Ultime voyage vers leur refuge d’accueil situé au Bugue. Encore des virages, des ralentisseurs, des côtes qui malmènent les cartons pendant 35 longues minutes, malgré toutes nos précautions, par une chaleur suffocante. Heureusement, ce sont les derniers efforts à fournir avant d’arriver dans ce petit coin de paradis : l’association de protection des animaux, L’Arche d’Abraham, qui recueille des chiens abandonnés, des chats, des rongeurs, des oiseaux blessés, des tortues, mais aussi des poissons… Un havre de paix pour ces animaux à qui l’on accorde une seconde vie auprès de Mme Abraham et de son mari qui s’occupent de toutes ces vies. Un lieu qui vit au gré des aboiements des chiens qui jouent dans le jardin, des oiseaux qui chantent dans leurs volières, et des tortues qui barbotent dans la mare.
Toutes les cailles ont survécu à l’expédition. Elles sont tout de suite placées dans un enclos en extérieur, avec une maisonnette pour s’abriter en cas de chaleur et d’intempéries. Après 5 minutes de sidération dans ces hautes herbes et tout cet espace, les voilà qui batifolent, qui picorent dans nos mains, caquettent et bondissent ça et là. C’est ici qu’elles vivront le reste de leur vie, soit environ cinq ans !
Aussi, bien que l’abattoir nous les ait vendues pour la modique somme de 1,8 € la caille, il faut savoir que les frais pour couvrir leurs besoins en nourriture leur vie durant s’élève à 45 € par caille. Les personnes qui souhaitent participer au parrainage de ces cailles peuvent s’adresser à Dhagpo.
• Pour vous renseigner plus sur cette pratique et sa déroulé sur Dhagpo, visiter notre page Sauver des vies.
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