Les 4 et 5 mai 2000, après avoir transmis à Dhagpo Kundreul Ling des enseignements majeurs à Thayé Dorjé, Sa Sainteté le XVIIe< Gyalwa Karmapa, l’éminent maître sakya Chögyé Trichen Rinpoché fait escale en Dordogne pour conférer les initiations de Chenrezik à mille bras et de Tara Verte. Chögyé Trichen Rinpoché, âgé de 81 ans, est accompagné au son des gyalings sous le chapiteau où il prie pendant que les pratiquants prennent place.
Avant de donner les initiations en tant que telles, Rinpoché commence par raconter l’histoire de Gelongma Palmo, à l’origine des nyoung-nés – pratique méditative de Chenrezik, Bouddha de la compassion à onze visages et mille bras. Puis il raconte l’histoire de Tara, qui serait née d’un lotus apparu des larmes de compassion de Chenrezik. Il évoque ensuite Chandragomin, un grand pandit indien du Ve siècle, enseignant à l’université monastique de Nalanda. Il explique que Chandra veut dire “lune” et Gomin “celui qui fait l’effort”. Il raconte que Chandragomin avait pris l’ordination pour une journée, mais qu’il l’a finalement conservée toute sa vie, d’où son nom.
Chandragomin pratiquait lui-même la méditation de Tara et il a composé plusieurs louanges à son intention. Appelée la Libératrice, Tara est la personnification, sous un aspect féminin, de l’activité spontanée et de la sagesse des bouddhas. Sa méditation protège de la peur, écarte les obstacles pour soi et pour autrui, et permet de réaliser l’éveil. Quant à la pratique des nyoung-nés, un puissant moyen de purification, elle se déroule chaque année à Dhagpo Kagyu Ling depuis 1980.
Enfin, ayant accompli sa part en tant qu’enseignant, Chögyé Trichen Rinpoché invite les disciples présents à offrir un mandala afin de requérir l’initiation.
Je me souviens très bien de ce moment où il est venu à Dhagpo. La première chose, c’est qu’il a donné les initiations dans la rotonde de l’époque, et le plancher était brinquebalant, se souvient un pratiquant. Nous avions aménagé les choses au mieux, mais ce n’était pas parfait. Pourtant quand nous étions en sa présence, tout cela était oublié et j’avais le sentiment que ce que nous percevions comme le corps frêle et âgé de cet homme n’était qu’une toute petite partie de ce qu’il était. Nous étions en fait enveloppés dans sa bénédiction. Cet homme était beaucoup plus vaste que son apparence ! Naturellement, spontanément, il établissait un environnement éveillant.
Il continue en disant :
Une autre chose m’a marqué : quand il est parti, nous étions dans la cour, la porte de la maison des lamas s’est ouverte et il était debout alors qu’en général il se déplaçait en fauteuil roulant. Il était debout et il avait une fleur à la main, une jonquille peut-être. L’effet de cela sur les personnes rassemblées pour venir le saluer a été immense ! Des personnes ont fondu en larmes. Le fait qu’il tienne cette fleur était à la fois si simple et si naïf d’une certaine façon, mais si porteur de sens en lien avec l’offrande de quelque chose de très riche : cela a produit un grand effet sur l’esprit.
La visite d’un tel maître, est source de profonde bénédiction pour les pratiquants présents et pour l’ancrage du bouddhisme en Occident.
Ces photos proviennent de nos archives ou ont été recueillies dans le cadre des recherches pour les 50 ans de Dhagpo Kagyu Ling. Nous n’avons pas pu identifier tous les auteurs. L’utilisation des photos est à titre informatif dans le cadre de la célébration des 50 ans de Dhagpo Kagyu Ling. Leur usage est limité à cette actualité et à notre site et n’est pas à usage commercial
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